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La facilité de résilience et de durabilité du FMI : premiers retours d’expérience africains

Le FMI a mis en place à destination des pays éligibles, pour l’essentiel des pays à faible revenu, depuis octobre 2022, une facilité de Résilience et de durabilité (Resilience and Sustainability Facility, RSF) visant à financer la lutte contre le changement climatique et les pandémies. Cette facilité marque un changement significatif dans les modalités d’action du FMI dans ces pays en couvrant des besoins de balance de paiements "prospectifs" plutôt que la correction de déséquilibres graves et immédiats de la balance des paiements.

La demande africaine pour la RSF apparaît très forte à tous les niveaux de concessionnalité. Sur les 14 prêts accordés au 15 décembre 2023, les pays africains représentent l’intégralité des prêts les plus concessionnels accordés au groupe A (Mauritanie, Cap-Vert, Niger et Rwanda), la majorité de ceux du groupe B (Bangladesh, Bénin, Kenya, Moldavie, et Sénégal) et un tiers du groupe C (Barbade, Costa Rica, Jamaïque, Kosovo, le Maroc et les Seychelles). Fin décembre, les pays des coopérations monétaires Afrique-France représentent plus de 20% des pays ayant reçu un financement du FMI, alors qu’ ils ne représentent que 10% des pays éligibles. Ces facilités, dont la durée varie de 18 à 42 mois, représentent respectivement en moyenne 1% du PIB en 2022 des pays du groupe A, les plus vulnérables, et respectivement en moyenne 0.5% et 1,2% du PIB dans les groupes B et C, avec de nombreux autre pays africains ayant exprimé leur intérêt pour ces financements (Côte d’Ivoire et Cameroun, par exemple).

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